Comment sauver nos mers grâce à l'impression 3D

Pourquoi devrions-nous nous soucier des récifs coralliens ?

Les objectifs mondiaux des Nations unies invitent les pays à préserver la vie marine. En particulier les récifs coralliens, qui nourrissent des écosystèmes palpitants, permettent le commerce et protègent les côtes de l'usure, des tempêtes et de la contamination.  

Alors comment fonctionne cette structure imprimée en 3D ?

Ces arrangements 3D offriront un terrain d'atterrissage aux bébés coraux pour qu'ils s'y fixent et se développent. À terme, les structures 3D biodégradables se liquéfieront, ne laissant derrière elles que du corail, créant ainsi l'ambiance idéale pour la maturation d'un récif à part entière. Cela aidera d'autres espèces qui vivent sur les récifs coralliens, ce qui est tout simplement merveilleux.

Danielle Dixson, scientifique principale, a déclaré que ces habitats imprimés en 3D sont comme un kit de démarrage fournissant une structure aux organismes jusqu'à ce qu'ils grandissent suffisamment pour subvenir à leurs besoins. De même, certains types de poissons construisent leurs maisons autour de ces coraux et dans ces récifs, de sorte que les formes imprimées en 3D facilitent l'ensemble du paysage des récifs coralliens. 

Elle a expliqué que les chercheurs ont décidé de faire quelque chose pour remédier à l'état de plus en plus déplorable des coraux dans le monde, principalement en raison de l'altération du climat qui réchauffe l'océan plus rapidement que les milieux terrestres, provoquant des vagues de chaleur marines. Le corail est extrêmement sensible aux flux de températures environnants, et de grandes parties des récifs meurent à cause du "blanchiment du corail". La Grande Barrière de Corail, par exemple, a perdu de grandes parties de ses coraux à cause du blanchiment.

Une autre cause est l'acidification des océans, lorsque l'eau devient trop acide en réponse au dioxyde de carbone absorbé. 

Les autres menaces auxquelles les coraux sont confrontés sont 

• la pollution industrielle
• la surpêche
• les industries extractives
• la pollution plastique. 

Les structures imprimées en 3D ne polluent donc pas ?

Les scientifiques ont tenu compte de la pollution plastique lorsqu'ils ont opté pour des structures imprimées en 3D. En effet, ils ne voulaient surtout pas contribuer à cette pollution en immergeant et en attachant ces objets sous la mer. Ils ont donc cherché des ressources capables de résister à l'environnement océanique et de se biodégrader au fil du temps. Il s'agit de l'amidon de maïs et de l'amidon de maïs mélangé à de la poudre d'acier. 

Ensuite, ils ont imprimé en 3D un squelette de corail en parcourant des images de récifs sous 50 angles différents, et ont commencé à monter dans les eaux autour de Fidji, où les coraux ont été très affectés par les épisodes de blanchiment. 

Le résultat final était robuste, inoffensif pour les espèces marines et capable de soutenir l'évolution biologique d'un récif. De plus, les différentes espèces de poissons ne demandent qu'à être protégées, et ne se soucient donc pas de savoir si le territoire est synthétique ou non.

La voie à suivre avec l'impression 3D comme solution

D'autres efforts comparables ont été tentés dans le monde pour naturaliser les récifs :

• Des plates-formes pétrolières ont été transformées en écosystèmes océaniques florissants.
• de vieux wagons de métro ont été immergés dans l'océan pour favoriser les espèces marines
• et des groupes d'écologistes ont intégré manuellement des grilles de corail dans des régions touchées par le changement climatique.

Toutefois, ces structures en 3D peuvent être utilisées dans plusieurs sites marins et servir de force de stabilisation vitale pour les récifs en voie de ruine.

Le modèle imprimé en 3D pourrait devenir l'option privilégiée des pays côtiers qui dépendent des récifs pour leur alimentation, leur tourisme, leur protection, etc.